Protéagineux : des résultats encore hétérogènes en 2023
Cette année, la production française de protéagineux a progressé par rapport à 2022, en particulier grâce à une augmentation des surfaces. Les rendements restent très variables selon les types de sol et l’état sanitaire des cultures.
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Le bilan de la campagne de 2023 est en demi-teinte pour les protéagineux : « Les surfaces […], types hiver et printemps confondus, augmentent mais les rendements sont encore hétérogènes selon les régions en lien avec l’année climatique particulière », indiquent Terres Univia et Terres Inovia dans un communiqué commun le 12 octobre 2023.
Les deux instituts tablent tout de même sur une production en hausse par rapport à la campagne précédente : 658 000 tonnes de pois (en culture pure et associée) contre 566 000 tonnes en 2022, 221 000 tonnes de féverole (158 000 tonnes en 2022) et 11 000 tonnes de lupin (même volume que 2022).
Rendements hétérogènes
Les surfaces de pois protéagineux, féverole et lupin (d’hiver et de printemps) réunis ont atteint 288 600 ha en 2023, soit une augmentation de 13 % par rapport à l’année précédente. « Dans le détail, on compte environ 202 400 ha de pois protéagineux (dont 150 200 ha en culture pure et 52 200 ha en mélange avec des céréales), 81 300 ha de féverole et 4 900 ha de lupin », précisent les instituts.
Les rendements (hiver et printemps confondus) sont très hétérogènes selon l’état sanitaire des cultures et le type de sol. Ceux du pois en culture pure ont varié de 20 à 60 q/ha, pour une moyenne nationale de 32 q/ha. La féverole affiche, quant à elle, un rendement moyen de 27,2 q/ha, avec une variabilité comprise entre 10 et 50 q/ha. Enfin, le lupin se situe sur une moyenne de 22 q/ha.
Bonne qualité protéique
En termes de qualité, « le remplissage des pois protéagineux d’hiver a été impacté par les fortes chaleurs de juin, induisant des PMG moyens », indiquent les instituts. Les féveroles et lupins ont pu quant à eux bénéficier d’un meilleur remplissage avec le retour des pluies plus tard dans la saison.
En protéagineux de printemps, les fortes températures de juin ont impacté le remplissage avec pour conséquence un nombre de grains faible et un PMG moyen. « La qualité protéique est cependant élevée, liée à une nodulation et une finition du remplissage réalisées dans de bonnes conditions […], toutefois contrebalancée par la présence de bruches. »
Bonnes pratiques agronomiques
Pour de meilleurs résultats et une réduction des impacts du gel et des maladies sur les cultures, Terres Inovia et Terres Univia rappellent que les bonnes pratiques agronomiques sont essentielles : la date de semis, la qualité d’implantation, le choix variétal et le bon positionnement de la protection contre les maladies en font partie.
« La campagne protéagineux se conclut par des résultats hétérogènes mais les protéagineux ont un réel potentiel de développement dans notre pays, indique Gilles Robillard, président de Terres Inovia. C’est en diffusant les bonnes pratiques techniques et agronomiques et en continuant les travaux de recherche que nous pourrons collectivement améliorer les rendements et les résistances de ces cultures aux aléas climatiques et aux maladies », conclut-il.
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